Journée mondiale des donneurs de sang
juin 14, 2023
Les bénévoles de Mercy Ships donnent leur sang en temps réel pour sauver des vies
Le groupe sanguin de la patiente était A+, et elle allait avoir besoin de beaucoup plus de sang. Le Dr Brian Barki, anesthésiste bénévole de Mercy Ships, et son équipe en étaient certains.
Au cours d’une réunion à bord du Global Mercy®, amarré dans le port de Dakar, au Sénégal, ils commencèrent à élaborer un plan d’urgence. Le Dr Barki était accompagné d’un autre anesthésiste, de trois infirmières et de trois chirurgiens, pour une intervention complexe.
Ils savaient qu’en retirant la tumeur faciale de la femme, celle-ci risquait de perdre une quantité importante de sang. Ils avaient prévu de lui donner deux unités de sang qu’ils avaient à disposition, puis d’en demander d’autres.
Mais elles ne proviendraient pas d’un réfrigérateur. Ils l’obtiendraient auprès d’amis et collègues, tous bénévoles sur le navire, qui seraient prêts à donner instantanément leur sang pour sauver la vie de cette femme.
Donneurs de sang : une banque de sang flottante
Dans un environnement médical traditionnel, les donneurs de sang sont recrutés à l’avance lors de collectes de sang, et leurs dons sont scellés dans des poches et stockés pour un usage ultérieur. Mais le fonctionnement d’un navire-hôpital de Mercy Ships, coupé des ressources habituelles, est différent : il faut compter sur son personnel.
Les membres bénévoles de l’équipage s’inscrivent pour être donneurs de sang s’ils le souhaitent et font tester leur sang. Ils peuvent ensuite être appelés à tout moment pour donner leur sang aux patients qui en ont besoin.
« C’est très étrange de donner son sang un jour, puis de s’occuper du patient qui l’a reçu le lendemain », explique Danita Gilbert, infirmière bénévole de Peterborough (Ontario). « Le patient n’en a jamais rien su. Je savais cependant que je m’occupais non seulement de cette personne, mais que j’avais eu un réel impact sur sa vie. »
Le personnel médical n’est pas le seul à avoir cet impact. Chaque bénévole à bord a la possibilité de faire un don.
« Tout le monde contribue à cet instant spécial où le patient se regarde dans un miroir au moment où on lui enlève ses bandages », explique Danita.
Un don qui sauve des vies en temps réel
C’était la première semaine du Dr Joe Park à bord de l’Africa Mercy®. Anesthésiste à New York, il se trouvait dans un nouvel environnement, avec de nouveaux collègues, et il avait un patient qui avait besoin d’un litre de sang.
Nous avons prévenu la banque du sang, qui nous a répondu : « Bien sûr, pas de problème », se souvient le Dr Park.
Peu de temps après, on a frappé à la porte. La directrice du laboratoire est arrivée avec une poche de sang. « Je l’ai prise dans mes mains et elle était encore chaude », raconte le Dr Park. Je lui ai dit : « Merci beaucoup, d’où vient ce sang ? » Elle m’a répondu : « C’est le mien. »
Le Dr Park pensait qu’elle plaisantait. « Puis j’ai regardé son bras et j’ai vu qu’elle avait encore le pansement du don. C’était incroyable. »
Pour le Dr Park, ce n’est qu’un des moments où il a réalisé que chaque personne à bord a un véritable impact, et même un impact instantané.
« Tout le monde travaille ensemble d’une manière incroyable », a-t-il déclaré.
Une générosité salvatrice grâce au donneurs de sang
As Dr. Brian Barki recalls that facial tumor removal on the Global Mercy, he remembers witnessing that same teamwork in motion.
« Dès la première incision, la femme a commencé à saigner abondamment », déclare-t-il.
Au début, ils ont utilisé une unité de sang A+ qu’ils avaient préparée. Peu après, ils ont utilisé la deuxième.
« À ce moment-là, notre technicien de laboratoire principal avait déjà commencé à contacter des personnes à bord pour qu’elles donnent leur sang », témoigne le Dr Barki. « Après, les choses se sont un peu compliquées. Nous manquions vraiment de sang en salle d’opération. »
Le Dr Barki s’est alors entretenu avec un interne en anesthésiologie.
« Je l’ai informé de la situation critique et l’interne m’a dit que son sang était du groupe A+ », raconte le Dr Barki. « Je lui ai dit que nous aurions vraiment besoin de son sang et il est allé faire un don immédiatement. » Le chirurgien qui se trouvait en salle d’opération a fait la même chose. Il était lui aussi du groupe A+.
« À la fin de la journée, nous avions perdu environ 5,5 litres de sang », affirme le Dr Barki. « C’est plus que tout le sang du corps de cette femme. »
Pour le reconstituer, elle a reçu des dons de sang de sept membres d’équipage différents. « Leur générosité a permis à cette femme de rester en vie », confirme le Dr Barki.
À 20h30, la patiente était en convalescence aux soins intensifs, sa tumeur avait disparu et son tube respiratoire avait été retiré.
Les dons de l’équipe ont un impact considérable sur des patientes comme elle. Mais ils ont également un impact sur les bénévoles comme les Dr Barki et Park.
« Les bénévoles sont rassemblés autour d’une même cause », a déclaré le Dr Park, «en parfaite symbiose avec les patients et leur famille : sauver des vies. »