Surmonter ses peurs par amour

Un long chemin à parcourir

Pour Sifaye, 34 ans, le chemin vers la guérison de sa fille Mariama a été jalonné d’étapes nouvelles et de routes sinueuses. Leur village est à deux jours de route du port de Dakar, au Sénégal, où était amarré l’Africa Mercy, le navire-hôpital de Mercy Ships qui offre des opérations chirurgicales gratuites. La route sillonne dans le lit asséché du fleuve Casamance. En raison du terrain accidenté, surtout lorsqu’il pleut, les gens ne peuvent s’y rendre qu’à pied ou à moto. Sifaye n’avait jamais voyagé à plus de deux heures de route de chez elle et l’idée de se rendre en ville la terrifiait.

« J’avais vraiment peur d’emmener Mariama sur le navire », déclare-t-elle.

Mariama est la plus jeune de ses enfants et sa seule fille. « Quand j’étais enceinte d’elle, je pensais qu’elle serait un garçon comme mes quatre premiers enfants. » Lorsqu’elle tenait sa fille dans ses bras, elle savourait ces moments de joie et imaginait un avenir où Mariama deviendrait une femme forte et indépendante.

Mais, à 4 ans, ses jambes ont commencé à se déformer et à devenir arquées.

« Quand j’ai remarqué cela, je me suis vraiment inquiétée. Je n’arrivais plus à dormir. J’avais tellement peur. »

Histoire de Mariama

Sifaye feared that her daughter would receive judgment and discrimination as she grew older. No one in the village had ever experienced her condition. Already, stares and whispers followed wherever they went.  

“Her friends laughed at her because she couldn’t walk fast or run, she was always behind.” 

Un choix déchirant

Sifaye et son mari ont alors remarqué que Mariama était de plus en plus gênée dans sa vie quotidienne de petite fille. « Elle a toujours voulu jouer comme ses amis… sauter et faire d’autres jeux, mais elle n’y arrivait pas », déclare Camara, le père de Mariama.

Ses parents ont donc pris la décision difficile de garder Mariama à la maison, loin de l’école. « L’école est si loin, une si longue distance la fatigue. Si elle allait à l’école, elle n’était pas capable de rentrer à pied à la maison. »

 L’année suivante, la famille s’est entièrement consacrée au bien-être de Mariama. « Nous avons essayé tous les types de médicaments, mais rien ne changeait », se souvient Camara. « Nous l’avons emmenée à l’hôpital, mais les médecins nous ont dit qu’ils ne pouvaient pas la guérir, que ses jambes continueraient à se déformer. »

Sue le chemin de la guérison

Histoire de Mariama

Un an plus tard, dans un village situé à deux heures de route, Mane, le frère de Sifaye, a rencontré un membre de l’équipe de sélection des patients de Mercy Ships qui parcourait le pays pour évaluer les candidats potentiels à la chirurgie.

« Il m’a dit qu’ils offriraient des opérations chirurgicales gratuites aux patients. Il m’a montré des photos de personnes qu’ils avaient déjà traitées », raconte Mane. Lorsqu’il a vu les photos avant et après de patients souffrant de pathologies similaires à celle de Mariama, il a décidé d’en parler à sa sœur. « Les photos des anciens patients m’ont convaincu. Je souhaitais la même chose pour ma nièce ».

Histoire de Mariama

L’idée de se rendre dans une nouvelle ville pour la première fois, loin du confort de la maison et de la chaleur de sa famille et de ses amis, a fait hésiter Sifaye. « Mon frère m’a encouragée. Il m’a dit que rien de grave ne pouvait m’arriver ».

L’amour pour sa fille a pris le dessus et elles ont entamé leur long voyage vers le navire-hôpital. Sifaye raconte que les premiers jours à bord ont été marqués par de constantes crises de mal du pays, mais l’équipe à bord les a rapidement mises à l’aise.

Pour la première fois, elles ont rencontré des enfants souffrant de conditions similaires à celle de Mariama. « J’étais heureuse de rencontrer d’autres mères qui pouvaient me comprendre, et cela a fait du bien aussi à Mariama de voir qu’elle n’était pas seule. »

Histoire de Mariama

Le Dr Stan Kinsch, chirurgien orthopédique bénévole, explique que les jambes arquées peuvent être dues à la malnutrition. Malheureusement, en raison d’un accès médical limité dans certains pays africains, cette condition est plus répandue sur le continent que dans d’autres parties du monde.

« Dans les pays développés, ces déformations sont traitées à un stade précoce qui permettent d’éviter la chirurgie. Mais ici, elles sont identifiées tardivement, et le traitement approprié faisant défaut, elles évoluent vers des formes plus compliquées », déclare le Dr Kinch.

Après l’opération et trois mois de rééducation, Sifaye et Mariama sont enfin prêtes à rentrer chez elles. Lorsque Sifaye a vu les jambes de sa fille redressées pour la première fois, elle était tellement heureuse.

« Je pensais que les jambes de Mariama seraient tordues pour le restant de sa vie. Les voir ainsi aujourd’hui est merveilleux. Nous n’aurions jamais pu nous permettre de l’opérer, alors c’est un miracle pour nous. »

De retour chez elle, Mariama est retourné sur les bancs d’école – et le champ des possibles s’élargit pour la petite fille et sa famille. En plus de la guérison de sa fille, Sifaye dit que cette rémission lui a donné une ouverture formidable sur le monde, au-delà de son village.

Histoire de Mariama

Pour permettre à d’autres patients comme Mariama d’avoir accès à des chirurgies transformatrices, vous pouvez faire un don ici. Vous pouvez aussi découvrir d’autres histoires de patients.

Orthopedic
Programme

Orthopedique