Intervention chirurgicale pour un sourire rayonnant et un avenir brillant
Kadidja, une enfant comme les autres même avant son opération
Kadidja, 4 ans, est heureuse. Elle aime danser, jouer et manger de bons plats. Elle rayonne avec son énergie intrépide et ne cesse de rire. Mais quelque chose la gêne.
Lorsque Ramata, la maman de Kadidja, a accouché, le médecin a remarqué que la petite fille était venue au monde avec une fente labiale. Sachant qu’il ne pourrait rien faire pour elle, il a parlé à Ramata de Mercy Ships.
Bien que sceptique, Ramata a pris sur elle de voyager avec son bébé – alors âgé d’un an seulement – vers l’Africa Mercy. Mais en raison de la pandémie de COVID-19, le navire-hôpital était déjà parti lorsque Kadidja et sa maman sont arrivées à Dakar.
« Malgré ma déception, j’ai compris pourquoi le navire-hôpital était parti », déclare Ramata. « Il était là pour aider les gens, et pour cela, il fallait que l’environnement soit sûr. »
Elles sont donc retournées dans leur village, où Kadidja a de nouveau enduré moquerie et honte. Cette situation était non seulement douloureuse pour la petite fille, mais aussi pour sa maman : « Depuis qu’elle est née, je refuse de l’emmener au village, car les enfants la regardent et essaient de toucher son nez et ses lèvres. »
Vers l’âge de 4 ans, Kadidja a commencé à souffrir de sa différence. « Elle avait honte de sortir parce qu’elle voyait qu’elle n’était pas comme les autres enfants », raconte sa cousine, Maimouna.
Un espoir renouvelé grâce à une intervention chirurgicale
Après 3 longues années d’attente, l’espoir est revenu, enfin. Ramata a appris que Mercy Ships allait revenir au Sénégal, alors elle se rendit une nouvelle fois à Dakar avec sa fille, mais cette fois pour entendre les mots tant espérés : Kadidja allait se faire opérer. Elle a été bouleversée par l’amour que sa fille a reçu des bénévoles de Mercy Ships.
« Depuis que j’ai quitté mon village et que je suis arrivée sur le navire, j’ai l’impression d’être dans ma propre maison. Les bénévoles qui travaillent à bord et au centre HOPE (hôpital de jour) font un travail formidable. Ils nous ont accueillies, ma fille et moi, avec beaucoup de respect. J’étais si heureuse d’être là parce que tout le monde aimait ma fille. »
Très vite, ces témoignages d’affection ont permis à Kadidja de s’épanouir. Marcher sur la passerelle de l’Africa Mercy s’est transformé en une fête de la danse. Elle a commencé à faire des « tape là » avec le personnel infirmier du service et à dire bonjour à tous les autres patients avant de se préparer pour l’opération. La forte personnalité de Kadidja est un autre trait de caractère qui a commencé alors à se manifester. Avant son intervention chirurgicale, Melissa, l’infirmière du service, a remarqué que Kadidja voulait choisir sa propre blouse pour l’opération, car elle n’aimait pas celle qu’on lui avait donnée. Ramata l’observait avec amusement : « J’étais un peu inquiète pour ma fille avant l’opération. Mais elle est si heureuse d’être ici, et je suis tellement heureuse de savoir qu’elle va être guérie. »
Enfin prête, Kadidja s’est dirigée vers la salle d’opération.
Un nouveau sourire - et beaucoup d'amour
Une semaine après son opération chirurgicale, Kadidja a découvert son nouveau sourire dans le miroir pour la première fois. À cet instant précis, Ramata déborde d’amour et de joie.
« Je suis tellement heureuse. Elle est si belle. Quand nous retournerons au village, tout le monde la traitera comme une personne normale. Elle pourra à nouveau jouer avec d’autres enfants et elle pourra aller à l’école. »
Lorsque le rétablissement de Kadidja s’est terminé, et qu’elle fut prête à rentrer chez elle, Ramata s’est réjouie de revoir sa famille – mais elle était triste de quitter la communauté et ses nouveaux amis de Mercy Ships.
« Les personnes à bord du navire ont pris soin de ma fille et de moi. Je me sentais tellement chanceuse et joyeuse d’être ici que je ne voulais pas partir. »
Mais elle connaissait les bénéfices de ce visage transformé, notamment les nouvelles amitiés que Kadidja allaient nouer. « Maintenant, elle va avoir le courage d’aller vers les autres enfants pour jouer », déclara Ramata.
Kadidja est rentrée chez elle avec un tout nouveau sourire, mais surtout avec la liberté d’être enfin elle-même.
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