Rencontrez Jean Jacques Diouf : parcours d'un électricien à la recherche d'un développement professionnel

Diouf

Lorsque Jean-Jacques Diouf est monté sur la passerelle de l’Africa Mercy® pour la première fois au Sénégal, son pays d’origine, il avait préparé sa valise avec le nécessaire pour une semaine seulement. Il se doutait bien qu’il ne resterait pas longtemps à bord. Il se portait bénévole sur insistance de son père, persuadé que Mercy Ships changerait la vie de son fils sur le plan personnel et professionnel. Il lui avait conseillé de partir et de constater une fois sur le navire-hôpital 

Après une semaine à bord au sein de la communauté internationale, dont des Canadiens, Jean-Jacques, 30 ans, avait pris sa décision. Il rentrerait chez lui pour prendre le reste de ses affaires et retournerait sur le navire – cette fois, pour y rester. 

À la recherche d'une raison d'être

Avant de se porter bénévole pour Mercy Ships, Jean-Jacques travaillait comme chef électricien dans une entreprise prospère au Sénégal, où il dirigeait une équipe et vivait confortablement. Tout allait bien, mais Jean-Jacques ne se sentait pas heureux. Il se rendait compte qu’il ne s’épanouissait pas dans son travail et qu’il n’y trouvait pas de sens à sa vie.  

À cette époque, pour combler ce vide, il était devenu musicien, et jouait du gospel. « Je me sentais libre quand je faisais de la musique, ou que j’écrivais de la musique », dit-il avec les yeux illuminés.   

Mais ce n’était pas suffisant. Il était à la croisée des chemins, devant choisir entre renouveler son contrat ou chercher un autre travail, lorsqu’un ami lui a parlé de Mercy Ships. Jean-Jacques a été immédiatement touché par la mission de l’organisation humanitaire, mais devenir assistant électricien bénévole signifiait non seulement une rétrogradation, mais aussi un travail non rémunéré. Il a donc décidé de continuer à chercher une autre opportunité. 

Julien, son père, avait entendu parler de Mercy Ships dans les médias et à l’église.

« Je sais que la plupart d’entre vous ont quitté une situation confortable pour vraiment mettre en avant l’amour donné aux personnes dans le besoin, sans tenir compte de leur religion ou de leur milieu social », partage Julien.

Ainsi, alors que Jean-Jacques envisageait de rejeter l’offre de bénévolat, son père l’a encouragé à changer d’avis – et il a rapidement trouvé sa raison d’être et la paix qu’il recherchait à travers la communauté à bord.

Donner du sens à sa vie en tant que marin bénévole

Depuis deux ans qu’il fait partie de l‘équipage maritime bénévole, Jean-Jacques a redécouvert un sentiment de joie dans son travail.

« Je me suis tout de suite senti très à l’aise. Pour moi, c’est vraiment le meilleur endroit pour travailler. Le travail est très intéressant et les gens vraiment formidables, toujours prêts à aider », déclare-t-il. « Il y a une différence entre travailler pour l’argent et travailler dans un but précis. »

Sur le plan professionnel, Jean-Jacques a découvert un nouvel environnement de travail à bord. Il est exposé à l’électricité marine et à des experts bénévoles tout en ayant accès à l’équipement nécessaire pour le travail, ce qui était un énorme défi dans son emploi précédent. 

En tant qu’électricien chez Mercy Ships, Jean-Jacques et son équipe supervisent la maintenance et la réparation des machines électriques, de l’équipement et de la distribution. Ils veillent à ce que l’électricité soit toujours opérationnelle pour que l’équipage médical bénévole puisse opérer les patients en toute sécurité. Contribuer à l’espoir et à la guérison par le biais d’opérations chirurgicales gratuites et de formations – tout en bénéficiant d’un développement personnel et professionnel – a été l’expérience que Jean-Jacques attendait pour transformer sa vie. 

Formation, développement professionnel et nouveaux objectifs

Lorsque Jean-Jacques a rejoint l’Africa Mercy, Denise Ngum, électricienne camerounaise, était déjà à bord depuis plus de deux ans. Elle se souvient de la soif d’apprendre de Jean-Jacques et de son aisance professionnelle, même s’il ne connaissait pas l’électricité marine.  

« Jean est un pur produit du renforcement des capacités », explique Denise. « Il est humble et saisit très vite ce qu’on lui enseigne. J’apprends beaucoup à son contact comme la mise de côté de l’ego. Il ne cherche pas à impressionner les gens. »

Denise et d’autres bénévoles expérimentés du département d’ingénierie maritime, ont proposé un cours de formation régulier pour les électriciens à bord. Pour se préparer à une carrière maritime à long terme, Jean-Jacques a décidé de profiter pleinement de cette occasion unique et de cocher les cases de son carnet de formation. 

Depuis son domicile, le père de Jean-Jacques éprouve l’immense fierté de voir son fils s’épanouir. Il est certain que la décision de monter à bord de l’Africa Mercy a été la bonne.  

« Mercy Ships lui donne bien plus que ce qu’il a reçu de sa formation et de son emploi précédent. Il me dit aussi que c’est un grand avantage pour lui. Il progresse en termes de responsabilités professionnelles », déclare-t-il. 

Jean-Jacques estime qu’au Sénégal, la formation des jeunes dans son domaine est insuffisante, ce qui affecte leur confiance en eux. À l’avenir, le jeune électricien espère changer la donne en retournant dans son pays avec sa formation maritime en poche pour transmettre les connaissances qu’il a acquises.  

« J’ai l’impression d’être mieux préparé qu’auparavant à relever les défis », souligne-t-il. 

Le succès de Jean-Jacques comme électricien maritime bénévole est évident non seulement dans sa carrière professionnelle, mais aussi dans ses objectifs de vie. Avant, il était motivé par l’argent, mais aujourd’hui, il affirme que les choses ont changé. Il est un bénévole fier et accompli, il a donné un sens à sa vie en contribuant à quelque chose de plus grand que lui.

« Je suis fier de faire partie d’une organisation qui offre des opérations chirurgicales gratuites à des personnes démunies », déclare-t-il. « Savoir que je fais partie de quelque chose de grand – une grande mission – et que j’ai mon importance dans ce monde, je n’ai rien vécu de plus fort jusqu’à présent. »

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Jean Jacques Diouf, ingénieur, travaillant avec Denise Ngum, technicienne en électricité et contrôle. © Mercy Ships

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